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LA BPCO, UNE MALADIE RESPIRATOIRE MAL CONNUE



BPCO (broncho-pneumopathie chronique obstructive) cliquez sur l'image


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BPCO, broncho-pneumopathie chronique obstructive, Pneumologie, tabac



AVIS D'EXPERT
- Le diagnostic de cette affection grave survient souvent trop tard, expliquent les docteurs Christophe Pinet et Alain Bernardy, membres du conseil scientifique de la Société de pneumologie de langue française.
Qui connaît la broncho-pneumopathie chronique obstructive ou BPCO?
Pour le grand public, cette affection respiratoire est souvent une inconnue.
Selon un micro-trottoir effectué après le plan gouvernemental BPCO de 2005-2010 (1) qui était censé faire connaître cette maladie, l'acronyme BPCO évoquait plus une banque qu'une maladie!
De plus, la BPCO, affection très fréquente, n'est pas toujours bien connue des médecins.
En France, la BPCO touche 3,5 millions de personnes, plus de 20 % des fumeurs, est responsable de nombreuses hospitalisations et de 17 000 morts environ par an. Dans les pays occidentaux, à l'orée de 2020, des projections de l'OMS en font la troisième cause de mortalité après les affections cardio-vasculaires et les cancers.
La BPCO est due à l'inhalation de toxiques respiratoires, essentiellement la fumée de tabac, mais aussi d'autres toxiques de l'environnement, notamment professionnels (agriculture, bâtiment ou industrie du textile, par exemple).
Ces toxiques inhalés engendrent une destruction progressive et irréversible du système respiratoire avec une obstruction des bronches et une destruction des alvéoles pulmonaires (emphysème pulmonaire).
L'impossibilité du poumon à correctement oxygéner le sang dans les formes les plus graves définit l'insuffisance respiratoire.
Il existe une prédisposition individuelle à cette maladie car tous les fumeurs ne développent pas une BPCO.
Aucun test actuel ne permet de le prévoir. Un phénomène récent: elle touche de plus en plus la femme jeune.

UNE PERTE DE QUALITE DE VIE
Dès lors, quels symptômes doivent alerter et faire penser à une BPCO?
La manifestation la plus invalidante est un essoufflement.
Il apparaît d'abord pour des efforts importants, puis pour ceux de la vie quotidienne.
Le sujet adapte ses activités physiques à son essoufflement, cause d'un déconditionnement physique, d'une sédentarité et d'une perte de qualité de vie.
L'essoufflement est précédé souvent par une toux chronique avec des crachats quotidiens, c'est la bronchite chronique.
Cette toux fréquemment banalisée, «la toux du fumeur», doit déjà attirer l'attention. Parfois, la maladie est révélée par une complication fréquente, l'exacerbation ou aggravation des symptômes, provoquée par les infections respiratoires ou la pollution

L'évolution lente et insidieuse de la BPCO conduit les patients à sous-estimer fréquemment leurs symptômes, rendant le diagnostic tardif.
Près de 75 % des patients atteints d'une BPCO ne se savent pas malades et 37 % des patients souffrant d'une BPCO sévère estiment leur maladie légère à modérée.
Donc, la BPCO devrait être évoquée chez tous les sujets de plus de 40 ans fumeurs ou exposés à des toxiques, essoufflés ou qui toussent et crachent au moins trois mois par an.
Le diagnostic nécessite la mesure du souffle: c'est la spiromètrie, qui met en évidence l'obstruction des bronches et en détermine la sévérité.

D'AUTRES PATHOLOGIES ASSOCIEES
En outre, la BPCO s'associe fréquemment à d'autres maladies (dépression, ostéoporose, perte musculaire, obésité ou amaigrissement…) en particulier cardio-vasculaires.
Un patient avec une BPCO a un risque plus élevé d'angine de poitrine, d'insuffisance cardiaque et de troubles du rythme.
Dans l'année qui suit un infarctus du myocarde, la mortalité est doublée.
L'arrêt du tabagisme est la seule mesure actuellement capable de freiner l'évolution de la maladie, c'est dire son importance pour tous les fumeurs avec ou sans BPCO.
Des traitements médicamenteux spécifiques existent et améliorent le souffle, la qualité de vie et limitent le nombre d'exacerbations.
Cependant, ils ne guérissent pas la maladie.

L'activité physique est une composante indispensable du traitement des BPCO, car elle favorise le déconditionnement.
Un conseil simple et efficace: bougez plus! Une marche quotidienne de 30 minutes diminue la sédentarité.
Le patient peut aussi se faire aider, dans des centres spécialisés de réhabilitation respiratoire ou par des kinésithérapeutes de ville.
Tout est donc réuni pour que la BPCO soit mieux connue et diagnostiquée le plus précocement possible.
Fréquente, grave et invalidante, elle peut être prévenue et traitée.
Notre objectif doit être une meilleure connaissance de la BPCO par les professionnels de santé et à terme du grand public.
Comme l'écrivait M. Xavier Bertrand, alors ministre de la Santé, en 2004: «Tout doit être entrepris pour maintenir le “capital souffle” de chacun et donc mieux connaître la BPCO.» Chiche!

http://sante.lefigaro.fr/dossier/tabac/mefaits-tabac/bpco-maladie-respiratoire-mal-connue


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< Maladies du poumon > BPCO cliquez sur l'image


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Qu'est ce que la BPCO ?



La BPCO ou Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive est une maladie chronique et lentement progressive des poumons et des voies aériennes. Elle se caractérise par une diminution non réversible, sinon peu réversible, du calibre des bronches.

Les voies aériennes, trachée et bronches, amènent l’air aux poumons. Plus les voies aériennes s’enfoncent dans les poumons, plus elles sont petites, comme les branches d’un arbre. Au bout de chaque minuscule branche se trouvent de tous petits sacs remplis d’air, comme de minuscules ballons, appelés alvéoles pulmonaires. C’est au niveau de ces sacs que se produisent les échanges vitaux entre l’air et le sang : le sang capte l’oxygène de l’air, et évacue vers l’air le gaz carbonique produit par l’organisme.

Chez les personnes en bonne santé, toutes les voies aériennes sont dégagées et ouvertes. Les sacs sont pleins d’air et lorsqu’ils se vident, l’air ressort rapidement.

Chez les personnes atteintes de BPCO, les voies aériennes sont plus étroites et la quantité d’air qui pénètre dans les poumons est plus faible car leurs parois sont épaisses et inflammées; elles sont comprimées par les petits muscles situés dans leur paroi, elles sont encombrées par des secrétions qu’elles produisent en trop grande quantité ou qui sont trop épaisses.

Comme les voies aériennes sont rétrécies, il est plus difficile de faire entrer dans le poumon la quantité d’air nécessaire à l’organisme. Enfin, comme leurs « tuyaux d’évacuation » (les voies aériennes) sont en partie bouchées, les petits sacs d’air ne peuvent se vider correctement et les poumons restent toujours trop pleins.



600 000 malades à bout de souffle



La BPCO ou Broncho Pneumopathie Obstructive chronique, est aujourd’hui la 2ème maladie respiratoire après l’asthme et la 6ème cause de mortalité en France. Elle sera la 3ème cause de mortalité dans le monde en 2020. La cause première et principale de la BPCO est le tabac dont les méfaits ne se réduisent pas au seul cancer du poumon. Car à elle seule, la BPCO entraîne chaque année dans notre pays 17 000 décès. Soit environ quatre fois le nombre de personnes qui meurent d’un accident sur les routes de France.

La BPCO a été la grande absente des débats et des médias lors de l’entrée en vigueur, le 1er février 2007, de la loi interdisant le tabac dans les lieux publics. Beaucoup a été dit ou écrit sur 60 000 cas de cancer du poumon générés par le tabagisme actif et passif. Rien ou presque a été dit ou écrit sur ces 600 000 Français qui vivent au quotidien à bout de souffle pour cause de BPCO.

Pourtant ce constat alarmant est connu. Il est souligné, chaque année, lors de la traditionnelle Journée Mondiale de la BPCO, qui se tient autour du 15 novembre. Dans notre pays, la BPCO concerne 5 à 10 % de la population adulte, mais seulement 20 à 30 % des cas sont diagnostiqués et 10 à 15 % sont pris en charge.

Trois chiffres doivent être retenus: 1,9 million de Français présente aujourd’hui une BPCO modérée ! 600 000 autres ont de leur côté une BPCO sévère ! Parmi ces derniers, 100 000 terminent leurs jours sous assistance respiratoire permanente ! Les associations membres de la FFAAIR comptent dans leurs rangs de nombreux malades atteints de BPCO, dont certains témoignent de leur trajectoire personnelle sur ce site. Leur parcours illustre l’état des lieux réel d’une maladie encore largement méconnue, pour laquelle des solutions thérapeutiques existent, mais qui manque cruellement de structures adaptées à une réelle prise en charge et à un suivi vraiment efficace.

Faute de centres en nombre suffisants, moins de 26 000 malades bénéficient en France chaque année d’une réhabilitation respiratoire, seul moyen d’améliorer vraiment la qualité de vie de ceux qui sont frappés de BPCO à un stade avancé. Dans ce paysage sombre, des mesures ont heureusement été prises, dont un Plan d’action gouvernemental de santé publique, adopté en 2005 et qui devrait s’étaler dans le temps.

Mais beaucoup de choses restent à faire, tant pour prévenir cette maladie que pour apporter des soins réellement adaptés à ceux qui en souffrent. Face à ce fléau, il est donc urgent de ne plus attendre...


Alain Murez,



Coordinateur national de la BPCO à la FFAAIR


pdf...Traitement par l’oxygène (Oxygénothérapie)


Lire les témoignages de nos adhérents atteints de BPCO

BPCO : astuces au quotidien


Quelles habitudes devez-vous avoir à la maison pour éviter une crise de toux à votre proche? Quelques conseils pour que la vie chez lui soit plus sécurisante.

Ne négligez pas les détails qui peuvent, à la maison, déclencher des quintes de toux et des essoufflements chez votre proche. Vous garantirez le confort de votre proche et éviterez que la maladie s'aggrave.

Limitez les particules en suspension dans la maison
Savez vous que l'air de la maison est beaucoup plus pollué que celui de l'extérieur ? Moins libres de se déplacer, les particules microscopiques en suspension dans l'air y sont plus nombreuses. Elles irritent les poumons de votre proche, le font tousser et plus grave, peuvent entraîner des exacerbations de BPCO. Pour savoir comment limiter pollution dans la maison de votre proche, lisez les éléments d'information de notre test « son environnement est-il propice à une crise en ce moment ? »

Évitez le risque de contagion
Les poumons de votre proche sont fragiles et un rhume ou une grippe peuvent vite se transformer en infection pulmonaire, exposant votre proche à un risque d'exacerbation de BPCO. Évitez de contaminer votre proche en :
- vous lavant fréquemment les mains avec du savon,
- désinfectant régulièrement les nids à microbes de votre maison : poignées de portes, clavier d'ordinateur, combinés de téléphone...
- portant un masque de protection et en évitant tout contact physique avec votre proche si vous avez un rhume,

- vous faisant vous aussi vacciner contre la grippe.

Une bonne alimentation
La BPCO n'impose pas de régime particulier. Une alimentation saine et équilibrée est pourtant indispensable pour éviter :
- le surpoids : il favorise l'essoufflement et génère d'autres pathologies (diabète, maladies cardiaques...) qui compliquent l'évolution de la maladie.
- la dénutrition : respirer demande une grande dépense énergétique pas toujours compensée par l'alimentation de votre proche qui maigrit, se fatigue et s'essouffle très vite. De plus, se nourrir est un effort en soi qui peut l'empêcher de s'alimenter suffisamment : faites-lui prendre 5 ou 6 petits repas plutôt que trois gros dans la journée. Les personnes dénutries meurent plus vite de la BPCO.
Mettez en place un suivi hebdomadaire de son poids et si vous constatez que votre proche maigrit ou grossit, parlez-en vite à son médecin.

Empêchez tout accident avec les fils de l'appareil d'oxygénothérapie

Les fils d'un appareil d'oxygénothérapie peuvent se coincer dans une porte, être pincés ou écrasés avec de graves conséquences sur la respiration de votre proche. Savez-vous que les derniers modèles portables dispensent 10 heures d'autonomie ? Votre proche a son appareil sur lui et les fils ne traversent plus toute la maison. Renseignez-vous auprès de son prestataire ou de son médecin. Si votre proche ne veut ou ne peut pas se procurer ce type d'appareil, évitez d'encombrer le sol afin que les fils ne se coincent pas.

En savoir plus:

Sources
◾L'Air de rien, Comité National contre les Maladies Respiratoires, 2010
◾Vivre avec une broncho-pneumopathie chronique obstructive, Haute Autorité de Santé, 2007
◾Alain Murez, Président de la Fédération Française des Associations et Amicales de malades, Insuffisants ou handicapés Respiratoires (AFFAIR), présidents de l'association Ça Manque Pas d'Air.






L'ACTION ANTITABAC DE LA CPAM SAINT-NAZAIRE

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Poumon fumeur-Poumon non fumeur


Nous avons le plaisir de vous informer de la mise en ligne d’un nouveau site internet (construit en partenariat avec le CNMR, Alvéole et la FFAAIR), www.bpco.org, dans lequel vous retrouverez des informations importantes dans l’Espace patient et notamment un témoignage de notre président Alain Murez sur l’éducation thérapeutique ainsi que de nombreux articles intéressants traitant de la BPCO (témoignage patients, etc…)


16 novembre : 10ème Journée Mondiale contre la BPCO

LA NOUVELLE CAMPAGNE CONTRE LA BPCO, CONFIRME QUE, L’AIR DE RIEN, LE SOUFFLE C’EST LA VIE



Dossier de presse Journée Mondiale contre la BPCO


pdf... Journée Mondiale contre la BPCO


Tabac Info Service

Réalisé en collaboration avec L'Office français de prévention du tabagisme (OFT)






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