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Un bracelet innovant pour prévenir les crises d’asthme




Publié le 8 juin 2016 dans Asthme

Des scientifiques américains ont mis au point un bracelet intelligent, appelé HET, qui analyse l’environnement et les données physiologiques de son utilisateur.
Si les facteurs de risque sont réunis, il prévient de l’arrivée d’une crise.

Voilà une innovation qui va en soulager plus d’un. Des scientifiques de l’université de Caroline du Nord (Etats-Unis) viennent de développer un bracelet intelligent capable de prévenir l’arrivée d’une crise d’asthme.
Son nom : Health and Environmental Tracker (HET).
Encore au stade de prototype, ce dispositif innovant devrait être testé à grande échelle dès cet été.
Sa technologie est décrite dans la revue Journal of Biomedical and Health Informatics.

Un bracelet et des capteurs

Composé d’un bracelet à mettre au poignet et d’un patch à placer sur la poitrine, l’objet connecté enregistre plusieurs données grâce à ses multiples capteurs.
D’abord, celles de l’environnement comme l’humidité ambiante, la température ou encore les composés organiques de l’air.

Ensuite, le dispositif prend en compte les paramètres physiologiques de l’utilisateur.
Les mouvements corporels, le rythme cardiaque, le niveau d’oxygène dans le sang, la fréquence respiratoire et la respiration sifflante dans les poumons sont également enregistrés.
En parallèle, un spiromètre doit être utilisé plusieurs fois par jour pour surveiller la fonction pulmonaire des patients.

Des tests prévus cet été avant commercialisation

L’ensemble des données est ensuite transmis à un ordinateur et traité par un logiciel.
Si les facteurs sont propices à déclencher une crise d’asthme, le bracelet HET envoie une alerte à son utilisateur.
Le patient pourra alors prendre ses précautions pour éviter la crise, comme arrêter son activité ou changer d’endroit.

Ce dispositif a déjà été expérimenté sur des volontaires mais des tests à plus grand échelle sont prévus pour cet été aux Etats-Unis.
Si les résultats sont concluants, il pourra être commercialisé.
Une innovation qui pourrait éviter le recours systématique aux inhalateurs des quelques 4 millions de Français asthmatiques.
C’est actuellement le seul moyen de soigner une crise d’asthme.

Source : Métronews www.metronews.fr/info/

Photo : NC state News. Mis à jour le 06/06/2016

L'asthme : une priorité pour la FFAAIR.




L’asthme concerne aujourd’hui plus de 3,5 millions de Français, soit 5,8 % de la population.
Il n’épargne aucune tranche d’âge, aucun sexe et représente depuis des décennies un réel problème de santé publique, en France comme dans un grand nombre de pays, du fait de sa fréquence, des maladies qui lui sont associées, de la mortalité qu’il engendre et enfin de son poids dans les dépenses de santé.

Mieux pris en charge depuis le plan de Santé publique de 2004, l’asthme doit demeurer une priorité en la matière.
Il dispose d’un arsenal thérapeutique conséquent, mais ses causes peuvent être combattues de manière plus efficaces, surtout pour celles qui sont relatives à notre environnement.

Ces raisons ont milité pour que la FFAAIR ouvre ses portes, comme les pages de son site internet, aux malades asthmatiques.
La Fédération a également décidé de s’engager à lutter concrètement contre l’asthme aux côtés des malades, en particulier des jeunes asthmatiques, en s’associant notamment à diverses écoles de l’asthme dans les Pyrénées Orientales.
Elle a également initié, avec le soutien de partenaires, un Tour de France de l’Asthme dont a rendu compte notre ce site comme notre journal, la Voix des Air.

L’ensemble des malades asthmatiques qui souhaitent rejoindre l’une ou l’autre de nos associations régionales doit savoir que tous et toutes sont les bienvenus et qu’ils trouveront à leur côté une Fédération toujours prête à les représenter dans toutes les structures nationales en charge de la santé.

Joël Olive

Coordinateur national de l’Asthme à la FFAAIR

Image GIPHAR



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Info santé: une nouvelle technique pour traiter l'asthme: la thermoplastie bronchique.



Lundi 28 Janvier 2013 à 10:55.




Une première médicale française vient d'avoir lieu à l'hôpital Bichat à Paris, la thermoplastie bronchique.
Il s'agit d'une nouvelle technique pour traiter l'asthme. Les précisions de Brigitte-Fanny Cohen.

Une nouvelle technique pour traiter l'asthme pourrait bientôt arriver en France © Maxppp

La thermoplastie bronchique est un procédé inventé au Canada, et utilisé au Canada et aux Etats-Unis depuis quelques années.

La première patiente française vient d'être traitée par l'équipe du Pr Michel Aubier, le chef du service de pneumologie de l'hôpital Bichat à Paris. La thermoplastie bronchique suscite déjà beaucoup d'espoir en Amérique du Nord. Mais il ne faut pas donner non plus de faux espoirs. Il y a en France plus de trois millions d'asthmatiques, dont un tiers d'enfants.

Cette technique n'est pas destinée à tous les patients et concerne pour le moment les asthmes sévères qui gênent les patients en permanence.

La thermoplastie bronchique consiste à brûler le muscle lisse, qui entoure les bronches, et dont le volume est très augmenté chez les asthmatiques sévères. S'il y a moins de muscle, le muscle ne pourra plus autant enserrer la bronche et la fermer.

L'intervention peut se faire anesthésie locale avec une sédation un peu profonde. L'anesthésie générale n'est pas obligatoire. Il est nécessaire de faire trois séances pour que cela soit efficace.

Le Professeur Aubier va traiter 20 patients à l'hôpital Bichat par la thermoplastie bronchique et l'hôpital Nord de Marseille va en faire de même. Ils publieront ensuite leurs résultats. Mais aux Etats-Unis et au Canada, des résultats sont déjà publiés puisque cette technique existe depuis cinq ans.

Les études canadiennes montrent que cela permet de diminuer de 32% les crises d'asthme et de 84% les consultations en urgence, mais cela ne les guérit pas.

Le Professeur Michel Aubier publie L'asthme : savoir le reconnaître pour bien vivre avec aux éditions Odile Jacob.


Musée virtuel de l’'asthme ouvre ses portes.

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Ils étaient des asthmatiques.

John F. Kennedy - 35ième président des Etats Unies Pierre Ier de Russie (1672–1725) - tsar Marcel Proust - écrivain Charles Dickens - écrivain d'Oliver Twist La liste est longue….


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L'asthme bronchique dont la Journée Mondiale tombe cette année le 7mai, est une affection très répandue en particulier chez enfants, elle touche presque 7 % de population française.

L’'histoire de l’asthme bronchique est un roman fascinant. Nous disons qu’en connaissant l'’histoire, nous pouvons construire le présent et apprendre l’'avenir.

C’est pour quoi l’association Respirlibre avec le partenariat de la FFAAIR (la Fédération Française des Associations des Amicales de malades Insuffisant ou handicapés Respiratoires) a créé le site « Musée de l’'asthme » -www.asthmamuseum.com

En 2002 un véritable musée de l’'asthme a été créé auprès du « Nouvel hôpital » à Ekaterinbourg (une grande ville dans la Russie profonde) avec des collections d'inhalateurs, des médicaments, d'’ouvrages datant du siècle dernier.

Il a attiré l’intérêt des patients, des journalistes, des étudiants et des médecins. Le passé a induit des questionnements sur le présent. Le musée s’est révélé un outil original et efficace d'’éducation thérapeutique. Liliya Belenko Gentet, pneumologue, d’'origine russe a initié ce projet en Russie à l'’époque et maintenant avec «Respirlibre » elle le développe sous forme numérique, à une échelle beaucoup plus grande. Impliquées dans la vie associative en France et en Europe la FFAAIR et Respirlibre souhaitent donner à ce projet une envergure européenne.



Téléchargez :Recherche québécoise sur l’asthme professionnel .pdf


Téléchargez :Asthmatiques-bien-vivre-pour-bien-respirer




LES STATISTIQUES DE L'ASTHME




L'asthme concerne plus de 3.5 millions de Français dont 1/3 d'enfants.
Près de 1500 morts d'asthme chaque année.
4 à 5 personnes meurent chaque jour d'une crise d'asthme sévère.
8 % des adultes sont concernés par la maladie asthmatique.
6 à 10 % des enfants sont concernés.
L'asthme représente la maladie chronique la plus fréquente chez l'enfant.
L'asthme est une cause fréquente d'absentéisme scolaire.
Un futur asthmatique naît en France toutes les dix minutes.
Le nombre d'enfants asthmatiques a doublé au cours de ces vingt dernières années.
L'asthme est responsable de 600 000 journées d'hospitalisation.
L'asthme coûte 1 milliard d'euros en dépenses de santé.
A peine un tiers des asthmatiques,soit environ un million de malades seulement,
suivent un traitement et 40 % d'entre eux le prennent correctement.

5 % des asthmatiques européens seraient soignés.
300 millions de personnes dans le monde.





A PLEURER: Respiration difficile.
Il y a de quoi s’inquiéter: près de 10% des 20 000 enfants scolarisés en grande section maternelle souffrent de crises d’asthme ou de sifflements.L’ouest de l’hexagone est plus touché que l’est. La proportion d’élèves concernés est ainsi trois fois supérieure en Basse Normandie qu’en Franche-Comté (15,5% contre4,6%). En outre, la maladie est mal contrôlée dans 44,2% des cas chez les enfants traités.
(Etude parue dans la Revue des maladies respiratoires en France).

L'ASTHME



L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des bronches, qui se manifeste par des crises de dyspnée de survenue brutale.

Les bronches des sujets asthmatiques sont le siège d'une réaction inflammatoire quasi-permanente (même en dehors des crises). Au contact de certains facteurs, en général inhalés, auxquels les bronches sont anormalement sensibles, elles se rétrécissent brutalement, ce qui entraîne une gêne au passage de l'air, surtout à l'expiration, et génèrent éventuellement des sifflements.

L'asthme survient en général sur un terrain génétique prédisposé, et en présence de facteurs environnementaux sensibilisants. Ces facteurs peuvent être externes, inhalés: substances naturelles capables de provoquer des réactions allergiques (allergènes de l'environnement: acariens, pollens, poils d'animaux, moisissures...), irritants chimiques ou physiques (froid...),  mais aussi internes: protéines alimentaires (allergènes alimentaires), médicaments, stress, effort...

Les causes de l'asthme : On distingue deux types d'asthme:

Asthmes allergiques : les crises sont déclenchées par l'exposition à un ou plusieurs allergènes auxquels le sujet se sensibilise. Les asthmes allergiques débutent en général dans l'enfance, sur terrain familial prédisposé. Ils sont parfois associés à d'autres maladies allergiques: rhinite, dermatite atopique (eczéma)...

Il existe plusieurs types d’allergènes:
Allergènes domestiques acariens (surtout dans la literie), blattes, animaux domestiques notamment leur salive qu’ils étalent sur leurs poils en se léchant (chat, chien, cobaye, hamster, lapin,…), mais aussi allergènes alimentaires, plantes, moisissures, allergènes saisonniers (pollens).

Asthmes non allergiques: ils surviennent plus tardivement, à l'âge adulte, sans antécédent familial prédisposant. Les facteurs déclenchants peuvent être l'effort, le froid, certains médicaments, des facteurs hormonaux, ou parfois ne sont pas identifiés. Certaines formes rares d’asthme non allergique s'intègrent dans des maladies générales: ils sont associés alors à des atteintes extra-respiratoires.

Enfin, on classe à part les asthmes professionnels, déclenchés par un facteur lié à une activité professionnelle: ils peuvent être allergiques, ou non.

Quel que soit le type d'asthme, allergique ou non, les crises peuvent être déclenchées également par:
- la fumée de tabac,
- les pics de pollution,
- les infections bronchiques, notamment virales : l’infection fragilise la paroi des bronches et «prépare le terrain» aux allergènes,
- l'effort,
- le stress,
- l’air froid et sec,
- certains irritants chimiques, par exemple certains composants des bombes aérosols.

L’éducation du patient asthmatique est indispensable.

Elle porte sur:

- la compréhension de la maladie
- les mesures d’éviction des allergènes et des facteurs aggravants
- la gestion des efforts et du sport
- la connaissance des médicaments
- la prise des médicaments inhalés
- l’utilisation du débitmètre de pointe
- la détection des signes de décompensation
- l’autogestion des crises : une carte d’autogestion est proposée par le consensus international du GINA. Elle utilise une signalétique simple : feu vert, feu orange et feu rouge pour guider le patient.

Extrait du site du RIR, Réseau d’Insuffisance Respiratoire de Lorraine:




http://www.rirlorraine.org/rirlor/jsp/site/Portal.jsp?page_id=303)



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RESPIR (ASTHME) :




http:///www.respir.com/doc/public/pathologie/asthme.asp


Vidéo: l'origine physique de l'asthme



http://www.asthmatique.fr/2009/03/video-asthme-explications-bronches.html



L'ASTHME - Vidéo : Vulgaris Médical



http://video.vulgaris-medical.com/index.php/2008/03/27/53-l-asthme



L'ASTHME EN VIDEO





Définition de l'asthme - Interview du Pr. Huchonpar CarenityChannel

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RESEDAA : Réseau d'Education Des Asthmatiques et des Allergiques



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https://www.reseda-santecevennes.fr/



OMS | Organisation Mondiale de la Santé



Asthme

Aide-mémoire N°307

Mai 2011
Principaux faits

L’asthme est une maladie chronique des bronches, les voies de passage de l’air inspiré et expiré.

Environ 235 millions de personnes en souffrent actuellement. C’est la maladie chronique la plus courante chez l’enfant.

La plupart des décès liés à l’asthme surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Les plus gros facteurs de risque pour le développement de l’asthme sont les substances et particules qui sont inhalées et peuvent provoquer des réactions allergiques ou irriter les voies respiratoires.

On peut le maîtriser avec des médicaments. On peut aussi en réduire la gravité en évitant ce qui le déclenche.

Une bonne prise en charge permet de donner au patient asthmatique une bonne qualité de vie.

L’asthme est une maladie chronique dont la gravité et la fréquence varient d’une personne à l’autre et qui se caractérise par des crises récurrentes où l’on observe des difficultés respiratoires et une respiration sifflante. Les symptômes peuvent se manifester plusieurs fois par jour ou par semaine et s’aggravent chez certains sujets lors d’un effort physique ou pendant la nuit. Lors d’une crise d’asthme, la paroi des bronches gonfle, ce qui entraîne un rétrécissement de leur calibre et réduit le débit de l’air inspiré et expiré. Les symptômes fréquents de l’asthme récurrent sont des insomnies, une fatigue diurne, une baisse de l’activité et un absentéisme à l’école et au travail. Comparé à d’autres maladies chroniques, l’asthme a un taux de létalité relativement faible.

Quelques faits sur l'asthme

D’après les estimations de l’OMS, il y a actuellement 235 millions d’asthmatiques dans le monde. C’est la maladie chronique la plus courante chez les enfants.
L’asthme n’est pas un problème de santé publique limité aux pays à haut revenu; il sévit dans tous les pays, quel que soit leur niveau de développement. La plupart des décès qui lui sont imputables surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

L’asthme est sous-diagnostiqué et insuffisamment traité. Il représente une lourde charge pour les individus et les familles et limite souvent l’activité du malade tout au long de sa vie.

Les causes


On n’a pas encore complètement élucidé les causes profondes de l’asthme. Les plus gros facteurs de risques sont liés à l’association d’une prédisposition génétique et de l’exposition à l’inhalation de substances et de particules dans l’environnement, susceptibles de provoquer des réactions allergiques ou d’irriter les voies respiratoires, comme par exemple:

les allergènes à l’intérieur des habitations (comme les acariens dans la literie, les tapis et les meubles rembourrés, les polluants et les squames des animaux de compagnie);


les allergènes extérieurs (pollens et moisissures);


la fumée du tabac;


les produits chimiques irritants sur le lieu du travail;


la pollution de l’air.

L’air froid, les émotions fortes, en cas de peur ou de colère par exemple, ou l’exercice physique font partie des autres facteurs possibles de déclenchement. Même certains médicaments peuvent déclencher des crises d’asthme: l’aspirine et d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens ou des bétabloquants (prescrits conter l’hypertension, les affections cardiaques et la migraine).

On a également associé l’urbanisation à une augmentation des cas d’asthme, mais on ne connaît pas clairement la nature exacte de ce lien.

RÉDUCTION DE LA MORBIDITÉ

L’asthme ne se guérit pas mais on peut, par une bonne prise en charge, juguler les troubles et donner une bonne qualité de vie à ceux qui en sont atteints. Les médicaments d’action rapide permettent de soulager les symptômes. En cas de symptômes persistants, le malade doit suivre quotidiennement un traitement au long cours pour soigner l’inflammation sous-jacente et prévenir l’apparition des symptômes et les crises

. Les médicaments ne sont pas le seul moyen de lutter contre cette maladie. Il est également important d’éviter tout ce qui peut déclencher des crises, c’est-à-dire des stimulations provoquant des irritations ou des inflammations des voies respiratoires. Avec l’aide du médecin, chaque asthmatique doit apprendre à éviter ce qui lui déclenche des crises.

Bien que l’asthme fasse moins de victimes que les pneumopathies obstructives chroniques ou d’autres maladies chroniques, des médicaments mal adaptés ou une mauvaise observation du traitement peuvent entraîner la mort

. STRATÉGIE OMS DE LUTTE CONTRE L’ASTHME

L’OMS reconnaît que l’asthme est une maladie de grande importance en santé publique. L’Organisation joue un rôle dans la coordination de l’action menée au niveau international contre la maladie. Sa stratégie consiste à soutenir les États Membres qui cherchent à réduire la charge de la maladie, les incapacités et la mortalité prématurée qu’elle entraîne.

Objectifs du programme:

Surveillance pour déterminer l’ampleur du problème, analyser ses déterminants et suivre les tendances, en mettant l’accent sur les populations pauvres et défavorisées;
Prévention primaire pour réduire l’exposition aux facteurs de risque courants, notamment la fumée du tabac, les infections fréquentes des voies respiratoires inférieures chez l’enfant et la pollution de l’air (à l’intérieur, à l’extérieur et sur le lieu de travail);
Déterminer des interventions efficaces et peu coûteuses, actualiser les normes de soins et les rendre plus accessibles aux différents niveaux du système de santé

ALLIANCE MONDIALE CONTRE LES AFFECTIONS RESPIRATOIRES CHRONIQUES

L’Alliance mondiale contre les affections respiratoires chroniques contribue à l’action de l’OMS pour lutter contre les maladies respiratoires chroniques. C’est une alliance volontaire d’organisations et d’agences internationales et nationales de nombreux pays. Elle est axée sur les besoins des pays à revenu faible et intermédiaire, des populations vulnérables et elle encourage les initiatives conçues pour répondre aux besoins locaux.






L'ASTHME




Une maladie de plus en plus fréquente

Comment prendre son souffle en main ?

Questions posées lors du micro-trottoir :

1/ Comment reconnaît-on quelqu'un qui fait de l'asthme ?

2/ Savez-vous ce qui peut donner une crise d'asthme ?

3/ Est-ce que vous pensez qu'on peut guérir de l'asthme ?

4/ Est-ce que vous pensez que c'est prudent de faire du sport quand on fait de l'asthme ?

5/ Est-ce que vous pensez qu'il y a plus d'asthmatiques à La Réunion qu'en métropole ?


Bonjour Docteur. L’asthme affecterait près de 10% de la population.

Etes-vous d'accord avec ces chiffres ?

Il faut tout d'abord observer la différence entre la métropole et La Réunion.

En métropole, on estime que le chiffre moyen est de 5 à 6 % de la population adultes et aux alentours de 10 % des adolescents . A La Réunion, le nombre d’e asthmatiques se situerait aux alentours de 19 % de la population. Sur cette carte du monde nous pouvons voir que le pourcentage d’asthmatique est très variable suivant les pays. et il faut savoir que le nombre d’asthmatique est en augmentation constante dans le monde depuis quelques années même si le nombre de la mortalité liée à l’asthme et d’athme grave de l’adulte semble baisser

Cela signifie pratiquement le double ! Nous verrons pourquoi un peu plus tard…

Pourriez-vous d'abord nous rappeler comment se manifeste cette maladie ?

Je vous ai amené une reproduction (en plastique je vous rassure) de bronches. Décrire.

L'asthme est une maladie inflammatoire affectant les bronches. C’est une maladie chronique avec des périodes de crises. Certains facteurs déclenchent une diminution du diamètre des bronches, un gonflement de leurs parois, une production plus importante de sécrétions. Les bronches sont alors complètement obstruées, ce qui gêne énormément l'expiration, puisque l'asthme est une maladie avec une gêne expiratoire et non pas inspiratoire.

Et ceci peut démarrer dès le plus jeune âge ?

Ceci peut démarrer dès le plus jeune âge. Nous savons que les jeunes nourrissons peuvent faire de l'asthme : nous appelons ça l'asthme du nourrisson. Très souvent, les jeunes enfants présentent des bronchiolites (ce sont des infections dus à un virus que l'on appelle VRS (VIRUS RESPIRATOIRE SYNCYTIAL) et après plus de deux bronchiolites associées à un terrain génétique allergique, le risque est élevé pour que ces enfants soient asthmatiques par une atteinte de la paroi de la muqueuse bronchique.

Et donc tout cela se traduit par quels types de signes ?

Avant tout il faut savoir que :

L’asthme est une maladie chronique dont la définition est essentiellement clinique. Les signes cliniques bronchiques retenus sont : (asthme/presentation 1/les signes de l’athme= scanning de l’affiche)

-La toux

-La dyspnée

-Les sibilances

-L’oppression thoracique

-L’expectoration

nIl peut y avoir un ou plusieurs symptômes

L’absence de symptômes au moment de l’examen est possible

Je pense que si l'on croise un asthmatique dans la rue, on aura du mal à le reconnaître en dehors d’une crise parce qu'en dehors des asthmes graves où les gens ont des gênes expiratoires constantes, un essoufflement, une difficulté à respirer, les asthmatiques "classiques" ne présentent des symptômes qu'en périodes de crise, sous forme de toux chez les enfants le plus souvent, et un peu plus tard sous forme de sifflements chez l'adulte. Cette gêne peut aussi apparaître pendant un effort par exemple en montant une côte. C'est un bruit très caractéristique, un bruit de sifflement comme si on essayait d’expirer beaucoup d'air à travers une petite paille.

Les symptômes d’asthme sont caractérisés par:

-La variabilité

-La réversibilité

-La prédominance nocturne

-Le caractère récidivant

-L’existence d’un facteur déclenchant possible : allergène, irritant (tabac, pollution), exercice, froid, infections des voies aériennes, allergie alimentaire, médicaments

-L’association possible à de l’eczéma, à une conjonctivite, à une rhino-sinusite

Regardons tout de suite comment cela se caractérise dans la réalité.

Reportage : portrait d'un asthme grave

Concrètement, comment ça se passe dans les poumons d'un asthmatique ?

Normalement lorsque vous respirez, pour renouveler l'oxygène de votre sang, vous inspirez et recrachez une quantité d'air équivalente. (scanning de l’affiche) Le problème, pour un asthmatique qui a des bronches obstruées, c'est que l'air qui se trouve capturé dans les poumons ne peut ressortir entièrement, ce qui gêne bien sûr l'oxygénation puisque l'air ne se renouvelle pas, et ce qui entraîne un effort du patient asthmatique pour rejeter cet air, avec ces bruits de sifflement, cette toux, qui correspondent à cet effort violent des muscles expiratoires.

Qu’est-ce qui peut causer ces crises d’asthme ?

Les crises peuvent apparaître de manière aléatoire : certains patients ont un asthme intermittent avec une crise à l'âge de 6 ans, puis seulement à l'âge de 20 ans, d'autres patients ont 6 crises par jour, d'autres enfin une gêne continue… La cause la plus fréquente dans le déclenchement des crises d'asthme, ce sont les allergies. Parmi les autres causes, on trouve les reflux gastro-œsophagiens qui peuvent être à l'origine de l'asthme. Et puis il y a l'asthme que l'on appelle intrinsèque, qui est dû à des facteurs autres que l'allergie, des réactions anormales de notre système immunitaire par rapport à certaines choses au niveau des bronches.

On dit que c'est une maladie héréditaire ?

A l'heure actuelle, on discerne plusieurs gènes, dont certains sont bien identifiés. Il y a d'abord le gène de l'atopie = prédisposition génétique de l'allergie. L'atopie, l'allergie, n'est pas automatiquement transmissible, on considère que lorsqu'on a deux parents allergiques, le premier enfant a 50% de chances d'avoir un asthme, et si cet enfant devient asthmatique, le second enfant a 75% de chances de l'être aussi. Puis il y a également le gène de l'hyperréactivité bronchique, c'est-à-dire une prédisposition génétique à ce que la muqueuse bronchique réagisse anormalement aux stimuli environnementaux (les variations thermiques, la poussière, les mauvaises odeurs, tous les irritants qu'on peut retrouver dans l'air et qui ne doivent pas être confondus avec des facteurs d'allergie…).

Il existe donc des facteurs déclenchants autres que l’allergie, les virus ?

(asthme /présentation1/scanning affiche= facteurs déclenchants)

Tout à fait. Le stress est le facteur le plus connu. Pendant des années, on a entendu "l'asthme c'est une maladie psycho-somatique". Non, l'asthme n'est pas une maladie psycho-somatique, mais le stress (qui peut être positif, tel que le rire, ou négatif, tel que la peur) est un facteur déclenchant, tout comme l'effort physique, et particulièrement l'effort physique violent. Le tabac,est un facteur non seulement déclenchant mais aggravant de l’asthme. L'obésité peut être un facteur aggravant et parfois déclenchant. L'exposition aux polluants atmosphériques dans les grandes villes ou près des usines peut également être un facteur déclenchant. Certains médicamentsMême les changements hormonaux, notamment en période prémenstruelle chez la femme…

On voit qu'il y a de nombreux facteurs déclenchants ou aggravants de la maladie. Ces facteurs sont-ils liés au fait que le nombre de malades augmente, et pourquoi plus à La Réunion qu'en métropole ?

Il est certain que le nombre d'asthmatiques dans le monde a doublé depuis une dizaine d'années. Mais il y a des raisons à cette spectaculaire augmentation :

l'amélioration du dépistage de la maladie asthmatique, la sensibilisation de la population à aller consulter en cas d'autres signes que le sifflement, les médecins sont également beaucoup mieux préparés, avec des outils améliorés, prêts à diagnostiquer et prendre en charge cette maladie.

Mais il est évident que la pollution croissante, l'augmentation des irritants respiratoires, l'urbanisation des modes de vie, mais aussi les évolutions génétiques contribuent au fait que le nombre d'asthmatiques ait doublé. En ce qui concerne l'alimentation, nous n'avons pas à ce jour de réponse médicale valable.

A la réunion le nombre d’asthme grave est particulièrement important : il semble relié en dehors du fait qu’il y est plus d’asthmatique ici qu’en métropole à une sous estimation de la maladie, une mauvaise observance des recommandation et traitement ainsi qu’une mauvaise compliance des malades à se soumettre à ces règles

Concrètement Docteur, que faire si on présente les symptômes de l’asthme ? Faut-il faire des examens spécifiques ?


Dans un premier temps, il est impératif de faire établir un diagnostic par un médecin. Les patients vont certainement consulter pour un autre motif : "Docteur, mon enfant fait des bronchites à répétition" ou "Mon enfant tousse toutes les nuits, il m'empêche de dormir", voir l'adulte qui dit "Dès que je monte des escaliers, une fois arrivé en haut je n'arrive plus à expirer"… Lors du diagnostic, il se peut également que l'asthme soit caché derrière les symptômes d'une autre maladie, comme une rhinite. Le médecin fait alors certains examens, qui ne sont pas des examens de diagnostic mais des examens d'exploration de la respiration. Ces examens permettent de mettre en évidence une gêne chronique ou une inflammation chronique.

En dehors d’une crise le diagnostique de l’asthme est essentiellement clinique. C'est-à-dire que c'est après l'interrogatoire que le médecin peut dire si "Cette personne est ou n'est pas asthmatique". C'est même souvent après la prise d'un traitement anti-asthmatique que l'on confirme la maladie. L'asthme, contrairement au diabète par exemple, n'est pas du tout confirmé par un examen.

C'est au moment de la consultation qu'on est amené à faire des tests pour dépister des allergies éventuelles ?

Bien sûr le dépistage d'allergies est à effectuer, notamment chez l'enfant mais également chez tout individu présentant les signes d'un asthme débutant. Ces tests sont à faire par un allergologue, et éventuellement à confirmer par des examens biologiques. Si l'allergie est unique (c'est-à-dire que le patient est allergique seulement aux chats, ou seulement au pollen…), on peut procéder à une désensibilisation et mettre en place une prophylaxie, c'est-à-dire s'organiser pour éviter d'être en contact avec les allergènes.

Franchement Docteur, peut-on guérir d'un asthme ?

Je serais amené à répondre non. Un asthmatique qui fait une crise est amené à en refaire une ou plusieurs autres dans sa vie. On peut éventuellement, après un traitement bien mené, avoir un patient définitivement stabilisé qui ne prend plus aucun médicaments et ne fait plus aucune crise, mais rien ne dit que dans certaines conditions ces crises ne reviennent pas.
Une fois l’asthme diagnostiqué, quels sont les traitements ?
Il existe deux types de traitements : les traitements de la crise et les traitements de fond.
Un petit rappel : il est absolument indispensable de respecter les prescriptions du médecin, et de ne pas prendre ces traitements n'importe comment n'importe quand dans n'importe quelles conditions.

Je vous ai amené ce qu’on peut trouver comme traitements en pharmacie.

Les traitements de la crise correspondent à des médicaments qui dilatent rapidement les bronches et facilitent la respiration. On les appelle bronchodilatateurs à action rapide. A l'inverse, les traitements de fond ont dans la crise une action très limitée. Ces traitements de fond soignent l’inflammation et reposent sur une prise ou des prises quotidiennes régulières car c'est dans la durée qu'on arrive à avoir des améliorations. Il s'agit de corticoïdes inhalés qui ont une action antiinflammatoire. Une forme « retard » du médicament qui dilatent les bronches c’est à dire dont l’action se prolonge dans le temps associé ou simultanément à un corticoïde dans le même inhalateur existe pour les asthmes nécessitant un traitement de fond de ce type

D'ailleurs vous avez tous vu autour de vous des malades asthmatiques qui possèdent ces médicaments.

En dehors de ces deux principaux types de traitement il en existe d’autre médicaments complémentaires à ceux ci.

Ces médicaments sont essentiellement sous formes de pompes non ?


Ce sont des appareils qui permettent d’inhaler soit un gaz, soit une poudre avec des variations de la techniques à expliquer longuement au patient sans hésiter à lui faire reproduire ces gestes devant le médecin pour savoir si il a bien assimilé la technique. D’une technique bien réalisée dépend aussi l’efficacité du traitement
Les techniques d'utilisation sont sensiblement les mêmes et doivent être bien comprises et bien maîtrisées par le malade pour que réussisse le traitement. C'est ce que doit bien évaluer le médecin à chaque consultation.

Il existe aussi des traitements complémentaires sous forme de comprimés, tout comme des traitements réservés aux crises sévères, mais ce n'est pas ce qui nous occupe aujourd'hui.

Enfin pour les enfants ou les adultes qui ont du mal à assimiler les techniques il existe des « chambre d’inhalation qui permette d’inhaler le traitement sous forme de gaz

Vous nous avez parlé de corticoïdes, à prendre parfois sur plusieurs années… Y a-t-il un risque pour les enfants ?

Si le traitement n'est pas pris dans de bonnes conditions, et que l'enfant ou ses parents surdosent la prescription faire par le médecin, les corticoïdes prises à trop forte dose peuvent avoir des effets secondaires sur la santé de l'enfant. Mais si les doses prescrites sont respectées, je vous rassure : il n'y a vraiment aucun risque.

Nous allons voir tout de suite une simulation de consultation avec un enfant, mais j'aimerais revenir sur un point. Vous nous avez dit : le traitement ne doit surtout pas être arrêté même si l'on se croit guéri ?

Tout à fait : l'arrêt du traitement doit être une décision médicale. Ce qui est important c'est l'éducation du patient asthmatique. Il doit bien connaître son traitement, et bien écouter ce que lui dit son médecin. Le traitement de l'asthme, c'est un partenariat entre le médecin et le patient ou la famille du patient quand il s'agit d'un enfant.

Reportage : simulation consultation avec un enfant

Le but selon vous, c'est donc de bien maîtriser son asthme. Mais qu’appelez-vous un asthme bien maîtrisé ?

Une bonne maîtrise de l’asthme doit permettre à la personne asthmatique de mener une vie normale.

Un asthmatique bien pris en charge, qui a parfaitement compris sa maladie ainsi que l'importance et le rôle de tel ou de tel médicament, qui maîtrise les alertes qui peuvent survenir (quel médicament, à quelle dose, pour quelle crise), qui a établi un véritablement plan d'actions avec son médecin, a d'énormes chances de stabiliser son asthme durablement.

Mais comme quand on achète une maison on s'intéresse à son environnement (est-ce qu'il y a des boutiques à proximité, une bonne école, des transports en commun…), l'asthmatique doit s'intéresser également à son environnement. Quelles sont les causes qui déclenchent chez lui une crise et comment les éviter ? S'il est allergique aux acariens il enlèvera les tapis chez lui. Il évitera tout contact avec la fumée… Etc.

Presque tous les asthmatiques peuvent avoir un asthme maîtrisé et mener une vie normale.

Un exemple : il est faux de penser que le sport est contre-indiqué pour un asthmatique. Le sport peut amener une amélioration de l'asthme dans certaines conditions.

Merci docteur.

N’oubliez pas que vous pouvez revoir cette émission sur le site de l’Union Régionale des Médecins Libéraux de La Réunion : urml@urml-reunion.fr




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